Opportunités pour la gestion des déchets des…
Cette étude analyse les transformations du secteur de la distribution de carburants en Europe, en mettant l'accent sur les répercussions de la transition énergétique et des modifications réglementaires prévues d'ici à 2050.
D’ici 2050, deux stations-service sur trois pourraient disparaître en Europe.
Ce déclin sans précédent s’explique par plusieurs ruptures majeures : l’essor de l’électrification, la fin programmée des motorisations thermiques et la transformation profonde des usages de la mobilité. La combinaison de ces dynamiques affaiblit peu à peu la rentabilité du modèle actuel.
Mais derrière cette disparition annoncée se dessine une opportunité stratégique : celle de réinventer la station-service comme un véritable hub de services énergétiques et de mobilité. Plus connectée, plus locale, plus durable : la station de demain ne vendra plus seulement du carburant, mais de l’usage, du service et de l’expérience.
Notre étude propose une projection chiffrée inédite de cette transition à horizon 2050, et identifie les leviers concrets d’adaptation pour les acteurs historiques du secteur, qu’ils soient exploitants, pétroliers, distributeurs ou collectivités locales.
Pour modéliser la trajectoire du réseau de stations-service en Europe, nous avons adopté une approche fondée sur la consommation réelle de carburant par pays. Notre méthodologie repose sur trois piliers clés :
Ce croisement de données a permis de projeter, année après année l’évolution de la demande totale de carburant à l’échelle européenne. En la rapportant au volume moyen distribué par station, nous avons ensuite estimé le nombre de stations-service restantes en 2050 à l’échelle de chaque pays.
Cette approche permet d’intégrer finement les dynamiques de transition (flottes électriques croissantes, évolution de la mobilité, efficacité énergétique accrue), tout en tenant compte des spécificités nationales.
En nous basant sur le scénario central, aligné sur les objectifs européens du Green Deal et du plan Fit for 55, notre modèle projette une chute de 120 000 à 41 099 stations-service d’ici 2050, soit une baisse de 66 % à l’échelle de l’UE-27 + Royaume-Uni.
Les stations rurales ou à faible fréquentation seront les premières touchées par la baisse des volumes. À l’inverse, les stations en zones urbaines ou offrant plusieurs services résisteront mieux.
Pour tester la robustesse du modèle, nous avons élaboré un scénario alternatif, dans lequel l’interdiction de vente des véhicules thermiques (initialement prévue pour 2035) serait repoussée à 2040. La Belgique, pays fortement engagé dans l’électrification, a servi de cas test.
Résultats pour la Belgique :
Résultats pour la France :
Face au déclin attendu, les stations-service doivent adapter leur modèle en s’appuyant sur quatre axes clés :