Opportunités pour la gestion des déchets des…
Sia a mené un benchmark sur la rémunération variable des commerciaux B2B chez plus de 20 acteurs en France, en analysant plus de 30 critères : poids du variable dans le package, critères utilisés, place du manager et des fonctions support, ou encore les modalités de versement.
Les ventes restent logiquement l’indicateur de référence, pour lequel 94% des commerciaux reçoivent un pourcentage, dont :
Derrière ce principe, les entreprises font des choix structurants :
Le pourcentage direct tourne en général autour de 3 à 5% du montant vendu, sauf pour les secteurs à forte marge pour lesquels il peut atteindre jusqu’à 10 à 20% du montant vendu.
Au-delà de l’objectif ou du quota, des accélérateurs rentrent en jeu pour 59% des commerciaux. Là où les pratiques se différencient vraiment, c’est sur la gestion de la sous-performance ou de la sur-performance :
Si les ventes restent l’indicateur principal, la rémunération variable des commerciaux s’ouvre progressivement à d’autres dimensions :
Ce critère occupe souvent un poids moins important que les ventes dans le variable (ex : 60% de poids pour les ventes, 20% pour la marge). Sauf dans les secteurs à faible marge comme les grossistes qui en font le premier critère pour récompenser les vendeurs seulement s’ils gagnent les opportunités sans brader les prix.
Il s’agit par exemple de concours ou challenges sur la signature de deals stratégiques, la vente de services d’une entreprise récemment acquise pour favoriser l’intégration post-merger (PMI) ou la relance de son activité, la cooptation, ou encore la vente de nouveaux produits sur lesquels l’entreprise cherche des premières références (ex : vente de services avec IA générative).
Les meilleurs vendeurs sont récompensés par un bonus avec un montant prédéfini, un voyage ou l’invitation à un événement prestigieux à la clé comme le President’s Club.
Dans les organisations moins matures ou pour les profils juniors, des objectifs qualitatifs et objectifs de moyens restent utilisés (ex : qualité des données saisies dans l’outil CRM, nombre de rendez-vous commerciaux pris), parfois sous forme de malus, pour imposer des pratiques et une discipline de base, nécessaire au pilotage de l’activité commerciale.
Autre enseignement clé : la grande majorité des commerciaux n’ont que des objectifs individuels, et la part collective reste minoritaire car peu motivante pour cette population à la recherche d’un impact direct de ses actions.
Enfin, pour 18% des entreprises, le Manager dispose d’une enveloppe discrétionnaire à distribuer ou « pool », notamment afin de compenser la mauvaise année d’un vendeur en termes de résultats liés à des causes exogènes, alors qu’il n’aurait pas démérité en termes d’engagement.
En termes d’organisation commerciale, notre étude montre que :
Chez les commerciaux, le variable représente une part significative du package cible (les % précis sont disponible dans notre rapport détaillé téléchargeable en bas de page), avec des niveaux différents selon les rôles (ex : hunters, farmers, KAM généralistes, SDR, experts spécialistes d’une offre).
Les critères de rémunération variable sont souvent communs à toutes les populations commerciales au sein d’une BU, avec seulement le poids qui change entre ces critères, par exemple selon qu’ils sont hunters vs farmers ou généralistes vs spécialistes experts d’une offre.
En ce qui concerne la rémunération variable des Managers commerciaux, deux grands modèles se distinguent en fonction du rôle des Managers :
Les Managers des ventes peuvent également avoir des objectifs complémentaires avec un poids moins important, comme le nombre de coachings réalisés, le taux d’occupation des équipes (pour la vente de services), le taux de réponse et la note aux enquêtes de satisfaction internes.
Les fonctions support, elles, sont rarement commissionnées directement sur les ventes car, même si elles contribuent à la performance commerciale, elles ne sont pas identifiées comme « propriétaires » des opportunités clôturées gagnées. La norme pour les équipes support reste un bonus collectif, dont le montant global n’est pas toujours communiqué en amont, avec un poids de variable plus faible que pour les commerciaux dans leur package total.
La rémunération variable est versée à fréquence :
En ce qui concerne le pilotage, seules 16% des entreprises mettent à disposition des commerciaux des outils pour consulter en temps réel une estimation de leur variable acquis sur l’année. Par ailleurs, la quasi-totalité des commerciaux réalise son propre suivi sur Excel.
En parallèle de ces versements, les commerciaux peuvent recevoir des actions dont une partie se débloque chaque année, pour inciter cette population volatile à rester dans la durée et aligner leurs intérêts avec ceux des dirigeants et actionnaires. Leur vente lors d’une IPO ou à l’occasion d’une revente à un fonds d’investissement peut alors constituer la plus grosse source de rémunération des commerciaux.
Sia, acteur international du conseil en management du Marketing, des Ventes et de la Relation Client, vous apporte un regard innovant et un accompagnement concret pour vos projets d’excellence commerciale.
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Vous pouvez accéder à l’ensemble des résultats de cette étude (bonnes pratiques et vision par secteur et niveau de maturité organisationnelle) et bénéficier d’un échange offert avec nos experts en remplissant le formulaire de contact ci-dessous.