Edition 2024 de l’Observatoire français des e…
Équilibrer les opérations de base et les initiatives de transition énergétique
Face au besoin mondial pressant de transition énergétique et d'action climatique, le secteur pétrolier et gazier fait l'objet d'une surveillance accrue. Cette étude examine les stratégies d'investissement de huit acteurs majeurs — BP, Chevron, Equinor, ExxonMobil, Saudi Aramco, Shell, Suncor et TotalEnergies — dans le contexte d’un paysage énergétique en pleine transformation, jusqu'en 2050.
Pour évaluer leur positionnement stratégique, nous distinguons leurs activités traditionnelles à forte intensité carbone (désignées comme les "activités cœur de métier") de leurs initiatives visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (appelés "activités de transition").
Si la pandémie de COVID-19 a provoqué une baisse significative des revenus des principales entreprises, celles-ci ont fait preuve d’une grande résilience, rebondissant avec des bénéfices records.
Se remettant des baisses de revenus induites par la COVID, les entreprises se trouvent à un moment crucial ; décider de privilégier les investissements dans leurs opérations principales ou s’engager dans des initiatives substantielles de transition énergétique. Deux groupes distincts se démarquent en termes de stratégies jusqu'en 2025 :
Les « Entreprises de Transition Énergétique », principalement les entreprises européennes, se tournent vers des projets durables, poussées par des objectifs ambitieux de production d'énergie renouvelable. Ce groupe comprend BP, Equinor, Shell et TotalEnergies.
Les « Entreprises d'Efficacité Carbone », privilégient la réduction des émissions tout en maintenant des modèles économiques traditionnels, avec des investissements massifs dans le cœur de métier. Chevron, ExxonMobil, Saudi Aramco et Suncor appartiennent à ce groupe.
Enfin, cette étude vise à déterminer si ces tendances se maintiendront ou si les entreprises sont prêtes à apporter des changements significatifs dans leurs approches. Cela se fait en examinant la répartition des investissements parmi diverses sous-catégories identifiées telles que le pétrole et gaz, l’électricité éolienne et solaire, les biocarburants, l’hydrogène et les CCUS. De plus elle examine comment ces stratégies divergentes façonnent le paysage de la transition énergétique d'ici 2050, soulignant l'équilibre subtil entre les sources de revenus traditionnelles et l'impératif de réduction des émissions de carbone.