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20 Chiffres à retenir sur les Banques Françaises en 2016

Créé en 2017 au sein du cabinet Sia Partners, l'Observatoire des Banques a pour objectif d’analyser la performance des Banques Françaises, en se basant sur des données publiées par chacun des principaux acteurs, notamment au titre de l’information périodique (ex : document de référence).

Découvrez dans cette première publication 20 graphiques présentant les chiffres ou indicateurs à retenir des résultats de l’année 2016 de cinq grands établissements bancaires français (BNP Paribas (BNPP), Crédit Agricole (CA), Société Générale (SG), BPCE et La Banque Postale (LBP)), à travers les thématiques suivantes : (1) la performance financière, (2) la gestion de bilan, (3) l'efficacité opérationnelle et le rendement actionnarial, (4) la gestion des risques et (5) la responsabilité sociale en entreprise (RSE).

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4 chiffres sur les performances financières des banques françaises en 2016

1 - Autopsie du PNB des banques françaises

129 milliard d'euros

Le total du Produit Net Bancaire (PNB), qui correspond à la différence entre les produits et les charges d’exploitation bancaires générés par l’ensemble des activités de financement de l’économie d’un établissement bancaire, des cinq banques françaises de l’échantillon (BNPP, CA, BPCE, SG, LBP) approche les 129 milliard d'euros en 2016. Il est composé à 50% de la Marge Nette d’Intérêts (MNI), à 27% de commissions, à 19,5% de résultats sur opérations financières et à 3,5% de résultats autres.

2 - Décomposition détaillée du PNB par banque

37%

La Marge Nette d’Intérêts (MNI) représente 37% du PNB du groupe SG et les résultats sur opérations financières  représentent quant à eux plus de 28% du PNB. La part de la MNI dans le PNB du Groupe CA est la plus importante parmi les cinq banques de l’étude, avec plus de 60% de son PNB généré par des intérêts. LBP est l'acteur qui présente la plus grande proportion de commissions avec 43% du PNB lié aux commissions en 2016.

3 - Répartition du résultat net par banque

22,8 milliard d’euros

Le bénéfice total des cinq banques françaises considérées représente plus de 22,8 milliard d’euros en 2016. Il est composé à 35% par le bénéfice de la BNPP, 22,5% par le bénéfice du CA, 19,5% par le bénéfice de BPCE, 19% par le bénéfice de la SG et 4% par le bénéfice de LBP.

4 - Taux de marge et de rentabilité par banque

17%

28% et 17% représentent respectivement le taux de marge moyen (rapport Résultat Brut d’exploitation/PNB) et le taux de rentabilité moyen (rapport Résultat Net/PNB) des cinq banques françaises considérées. Il est à noter que le Groupe CA affiche un résultat net de 17% (dans la moyenne des cinq banques considérées) alors que son taux de marge est de 34%.

3 chiffres sur le bilan des banques françaises en 2016

5 - Le bilan total des banques françaises

6,6 Trillions d’euros

6,6 Trillions d’euros est le bilan total des cinq banques françaises considérées en 2016. Ce bilan total est constitué à 31% du bilan de la BNPP, à 26% du bilan du CA, à 21% du bilan de la SG, à 19% du bilan de BPCE et à 3% du bilan de LBP.

6 - Décomposition de l’actif par banque française

40%

En 2016, pour les cinq banques de l’échantillon, les principaux postes de l’actif  (en % de l’actif total) sont, en moyenne, les prêts et créances sur la clientèle (40% du total de l’actif en moyenne), les actifs financiers à la juste valeur par résultat (21,75% du total de l’actif en moyenne), les actifs financiers disponibles à la vente (11,81% du total de l’actif en moyenne) et les prêts et créances sur les établissements de crédit (11,36% du total de l’actif en moyenne). Derrière ces moyennes se trouvent des disparités (par exemple, le poste prêts et créances sur les établissements de crédit représente 38,8% de l’actif total de LBP) attribuables notamment au business model de chacune des banques et à la prégnance de certaines de ses activités.

7 - Décomposition du passif par banque française et ratio d’endettement

45,46%

En 2016, pour les cinq banques de l’échantillon, les principaux postes du passif (en % du passif total) sont, en moyenne, les dettes envers la clientèle (45,46%) et les passifs financiers à la juste valeur par défaut (17,65%). Derrière ces moyennes se trouvent des disparités (par exemple, le poste dette envers la clientèle représente 76,66% du passif de LBP tandis qu’il représente moins de 31% du passif du Groupe SG) attribuables notamment à la prégnance de certaines de ses activités. Il est à noter que le poids du poste dette envers la clientèle augmente entre 2015 et 2016, sauf pour LBP (baisse de près de 2 points, malgré une hausse d’encours), tandis que celui des passifs financiers à la juste valeur par défaut baisse pour l’ensemble des banques. Par ailleurs, le ratio d'endettement moyen (Total des Dettes / Passif Total) des banques de l'échantillon en 2016 est de 94,85%.

5 indicateurs sur l'efficacité opérationnelle et le rendement de l'actionnaire

8 - Distribution des dividendes

85%

Les cinq banques françaises considérées ont distribué sur l’année 2016 une part relativement homogène du Bénéfice Net par Action (rapport Bénéfice Net/Nombre d’actions) généré sur l’année, comprise entre 45% et 55%. Le Groupe BPCE fait cependant exception via sa filiale côté Natixis en distribuant 85% de son Bénéfice Net par Action, soit près de 2/3 de plus que les autres banques de l’échantillon.

9 - Coefficient d’exploitation

67,42%

Le coefficient d’exploitation (rapport Frais de gestion/Produits nets d’exploitation) des quatre banques (BNPP, BPCE, CA et SG) se situe en moyenne à 67,42%. La dispersion de ce coefficient est limitée : le coefficient d’exploitation de chacune des banques de l’échantillon se situe entre 66,5% et 69%. Il est toutefois à noter qu’avec un coefficient à 82,4%, soit près de 20% supérieur à celui des quatre autres établissements bancaires, la LBP présente une rentabilité opérationnelle qui s’écarte de la moyenne de l’échantillon..

10 - Productivité moyenne par employé

627 666

Le produit bancaire moyen par employé, qui correspond à la somme des produits composant le PNB rapporté au nombre moyen d’employés sur la période, varie significativement  entre les différentes banques de l’échantillon, allant parfois du simple au double. Le Groupe CA présente la productivité moyenne par employé la plus élevée, à 627 666€ pour l’année 2016, suivi par le Groupe BPCE et la BNPP, dont chaque employé génère respectivement en moyenne 589 469€ et 513 377€ de produit bancaire.

11 - Rentabilité opérationnelle moyenne par employé

73 989€

La rentabilité opérationnelle moyenne par employé (rapport Résultat d’exploitation/Nombre moyen d’employés sur la période) présente des écarts moins prononcés que la productivité moyenne par employé. En effet, si le Groupe CA affiche également la rentabilité moyenne par employé de 73 989€ la plus élevée, elle est suivie de près par la BNPP et le Groupe BPCE qui affichent une rentabilité moyenne par employé respectivement de 72 929€ et de 69 192€. On note également que la BNPP présente une rentabilité opérationnelle moyenne par employé supérieure à celle de BPCE tandis que sa productivité moyenne par employé était inférieure en 2016.

12 - Rendement net de l’action

5,2%

En moyenne, le rendement de l’action sur la période (rapport Bénéfice Net Par Action/Cours de l’action à décembre de l’année à laquelle se réfère le Bénéfice Net par Action) se situe à 5,2% sur les quatre banques françaises BNPP, BPCE, CA et SG. Le Groupe BPCE a le rendement le plus élevé, avec un rendement de 6,53% pour l’année 2016, tandis que les rendements des trois autres banques fluctuent entre 4,5% et 5,1%.

4 Indicateurs de gestion des risques – Evolution 2015-2016

13 - Densité des RWA

autour de 30%

Le ratio de densité des RWA – Risk Weighted Assets (rapport RWA/Actif total) se situe autour de 30%, compris entre 25% et 34% en 2015, et 26% et 32% en 2016. La densité de RWA est relativement stable entre 2015 et 2016, voire en légère baisse pour les banques de notre échantillon, exception faite de LBP qui voit son ratio de densité de RWA augmenter de 1 point de pourcentage à 26%, (hausse des RWA plus prononcée que celle des actifs totaux), mais qui reste toutefois inférieur au niveau des autres banques de l’échantillon.

14 - Composition des fonds propres pleins

10%

Les fonds propres (pleins) augmentent en moyenne de 10% entre 2015 et 2016. Cette hausse, allant de 4,55% à 14,15% selon les banques considérées, est liée à une croissance quasi systématique de l’ensemble des différentes composantes. L’augmentation des fonds propres CET1 contribue le plus à la hausse des fonds propres pleins dans la mesure où elle représente en moyenne 75% de la hausse du total des fonds propres sur notre échantillon.

15 - Composition des RWA

75%

La composition des RWA reste stable entre 2015 et 2016. La principale composante est les emplois pondérés au titre du risque de crédit, qui représente plus de 75% des RWA, avec une moyenne qui s’établit à près de 84% sur l’échantillon (voire près de 90% dans le cas du CA). Le poids des emplois pondérés au titre du risque opérationnel oscille entre 8,7% et 15,6% et est 2 à 6 fois supérieur à celui des emplois pondérés au titre du risque de marché, hormis pour la BNPP qui présente un poids des emplois pondérés au titre du  risque de marché de 2 points supérieur à celui du poids des emplois pondérés au titre du  risque opérationnel (respectivement 9,9% et 12%).

16 - Ratios prudentiels

13,1%

Les ratios prudentiels CET1, Tier 1 et Total solvency ratio (respectivement rapport Fonds Propres CET1/RWA, rapport Fonds Propres Tier 1/RWA et rapport Total Fonds Propres/RWA) croissent entre 2015 et 2016, portés notamment par la hausse des fonds propres CET1. En 2016, le ratio CET1 moyen est égal à 13,1%, en hausse d’environ 0,7 point de pourcentage ; le ratio CET1 de chacune des banques de l’échantillon s’établit en 2016 entre 11,5% et 14,5%. Quant au Total solvency ratio, il est en moyenne égal à 17,75%, en hausse de plus d’un point de pourcentage par rapport à 2015 ; le Total solvency ratio de chacune des banques de l’échantillon s’établit en 2016 entre 14,2% et 19,4%.

4 indicateurs de l'impact social des banques françaises dans le monde

17 - L’effectif mondial des 5 groupes bancaires français

613 345

Avec 613 345 emplois occupés dans le monde, les cinq banques françaises considérées représentent 0,01% de la population mondiale. De fortes disparités existent entre les établissements de notre échantillon. La BNPP dispose du plus gros effectif mondial avec 192 419 employés dans le monde. L’effectif de LBP représente 1/5 de celui du Groupe SG, et l’effectif du Groupe CA représente 1,27 fois celui du groupe BPCE.

18 - La mixité des effectifs Groupe en 2016

56,8%

La répartition femme / homme dans les cinq grandes banques françaises est la suivante : en moyenne, tous postes confondus, 56,8% de collaborateurs sont des femmes et 43,2% sont des hommes. Ces chiffres renferment certaines différences. En effet, en 2016, 62% des collaborateurs de LBP sont des femmes (vs. 38% de hommes) tandis qu’au sein de la BNPP, la stricte parité homme/ femme est quasiment respectée avec 53% des collaborateurs sont des femmes (vs. 47% des hommes).

19 - Départ et recrutement de CDI en 2016

7,9%

Le turnover moyen –  i.e. le nombre de départs (CDI) au cours de l’année 2016 divisé par l’effectif moyen au cours de l’année 2016 ([effectif de départ + effectif de fin] /2) – au sein des  banques de l’échantillon (hors LBP) est de 7,9% en 2016. Il est à noter qu’en moyenne en 2016, sur notre échantillon (hors LBP), l’ensemble de départs en CDI a été remplacé. Toutefois, ces moyennes masquent certaines disparités, notamment en termes de création de CDI parmi les  banques de l’échantillon. En effet, le solde (Recrutements CDI – Départs CDI) en 2016 est négatif au sein de la BNPP, du Groupe CA et de BPCE tandis qu’il est positif côté Groupe SG, avec un solde net de création de CDI de 1 128 contrats.

20 - Rémunération moyenne des banques et taux d’absentéisme

46 589€

La rémunération moyenne des employés des cinq banques françaises considérées a été de 46 589€ en 2016 et le taux d’absentéisme moyen était de 5%. Le Groupe SG offre en 2016 la rémunération moyenne la plus élevée, à 54 068€.. Le niveau moyen de rémunération des collaborateurs du Groupe CA est 1,15 fois inférieur pour un taux d’absentéisme (congé maternité inclus) 3% plus important. Par ailleurs, BPCE présente un taux d’absentéisme moyen comparable à celui du Groupe CA, et une rémunération moyenne légèrement inférieure (1,27 fois inférieure).