Opportunités pour la gestion des déchets des installations solaires et éoliennes

Le solaire et l’éolien représentent près de 12 % de la production mondiale d’électricité. 

En 2024, 585 GW de nouvelles capacités renouvelables ont été installées, portant la capacité totale mondiale à 4 448 GW, soit une augmentation de plus de 15% en une année. 

Cette croissance rapide touche tous les continents, avec des millions d’installations en service, mais pose une question essentielle : que faire de ces infrastructures lorsqu’elles arrivent en fin de vie ? 

Quatre voies s’ouvrent aujourd’hui aux acteurs, avec des impacts très différents sur la chaîne de valeur.  

Dans notre étude, nous nous concentrons sur la réutilisation et le recyclage, qui sont les principaux leviers de création de valeur et de circularité, contrairement à la valorisation énergétique et l’enfouissement, qui sont des solutions beaucoup moins durables, et donc à éviter. 

Pour mieux comprendre les enjeux du secteur et les leviers d’action possibles, il est essentiel d’analyser le cadre réglementaire qui encadre ces pratiques, et ce dans chaque région. 

Le premier constat est que chaque région avance à son propre rythme. 

En Europe, des cadres réglementaires stricts encadrent déjà le photovoltaïque, notamment via la directive sur les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). À l’inverse, certaines zones du globe n’en sont qu’aux prémices. 

Pour l’éolien, la réglementation reste plus hétérogène, et les évolutions législatives à venir seront déterminantes pour anticiper les obligations, les coûts et les opportunités. 

Afin d’offrir aux acteurs une vision claire et opérationnelle, nous avons recensé et analysé les réglementations existantes, par pays et par type d’installation : 

Cette cartographie réglementaire constitue une base essentielle pour comprendre les dynamiques régionales, et elle s’articule avec l’analyse des gisements de déchets, qui permet d’anticiper les volumes à traiter et les opportunités de marché dans chaque zone. 

D’ici 2030, puis 2050, les volumes de déchets issus des panneaux solaires et des éoliennes devraient augmenter fortement, soulevant des enjeux croissants pour la filière.  

Plusieurs scénarios ont été examinés, fondés sur des hypothèses de durée de vie et des dynamiques de déploiement propres à chaque région. Ces projections permettent d’anticiper les gisements à venir, qui structurent progressivement les futurs marchés du recyclage et de la valorisation. 

Ainsi, les différentes estimations étudiées s’accordent sur un volume de déchets PV de l’ordre de 500 000 tonnes/an en 2030 et de 7 millions de tonnes/an en 2050. 

Pour répondre à ces enjeux, il est essentiel de comprendre les solutions techniques disponibles, d’évaluer leur maturité, leur efficacité et leur potentiel de déploiement à grande échelle.  

Les panneaux solaires et les éoliennes reposent sur des technologies très différentes, mais partagent un enjeu commun : la complexité des matériaux qui les composent, et les défis techniques liés à leur séparation pour en extraire de la valeur.  

La majorité des procédés de recyclage existants présentent des limites en termes d’efficacité, de coût ou de pureté des matériaux récupérés, mais des solutions émergentes commencent toutefois à améliorer ces performances, ouvrant la voie à des traitements plus durables et mieux adaptés aux volumes à venir. 

Nous nous sommes donc attachés à analyser en détail les technologies de recyclage disponibles pour le photovoltaïque et l’éolien, ainsi que les spécificités techniques de ces deux filières (composition des équipements, matériaux clés, et contraintes de traitement) afin d’évaluer les leviers d’innovation et de structuration industrielle. 

Au-delà du sujet du recyclage, se posent les défis du réduire, réutiliser, recycler. 

Au-delà du recyclage, d’autres options se développent : la réutilisation directe en seconde main (par exemple, panneaux solaires revendus à des particuliers ou pour des installations de moindre puissance), le reconditionnement de certains composants comme les onduleurs, ou encore la réutilisation de parties des équipements dans des secteurs très différents (par exemple, pales d’éoliennes transformées en mobilier urbain ou intégrées dans le BTP).  

Certaines initiatives explorent aussi la valorisation dans des projets architecturaux, agricoles ou éducatifs. Ces alternatives offrent des pistes complémentaires pour prolonger la durée de vie des matériaux et limiter l’impact environnemental. 

Au vu des analyses précédentes, il apparaît donc que la fin de vie des installations PV et éoliennes peut aussi représenter une opportunité de création de valeur. 

La gestion des déchets PV et éoliens ne doit pas être perçue uniquement comme une contrainte environnementale ou réglementaire : elle représente aussi un enjeu économique, porté par la valeur des matériaux stratégiques à récupérer et par l’évolution des obligations légales, qui accélèrent la structuration des filières. 

Ainsi, anticiper ces transformations permet aux exploitants non seulement de limiter leurs risques, mais aussi de capter de nouvelles sources de valeur et de sécuriser leur position sur les marchés de demain. 

Sia a donc développé une expertise unique pour accompagner les acteurs du solaire et de l’éolien dans la gestion de la fin de vie de leurs installations. Grâce à une méthodologie dédiée, nous aidons à anticiper les risques, évaluer les coûts et identifier les opportunités, qu’il s’agisse d’accompagnement réglementaire, de design de filières de recyclage ou de soutien aux industriels et recycleurs. 

Notre objectif : vous accompagner pour transformer un défi en levier de valeur.