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Ressources fossiles et transports : focus sur GNL carburant

Cette ressource fossile, essentiellement composée de méthane, permet une réduction des émissions de CO2 jusqu'à 24% par rapport à l'essence et n'émet quasiment pas de polluants locaux.

Alors que l'utilisation du gaz comme carburant existe depuis plusieurs décennies pour les voitures, le GNL carburant atteint aujourd'hui une maturité technologique pour les poids lourds et les navires, lui permettant un développement à grande échelle.

Pour le transport routier, le GNL est vu comme une solution intéressante pour les véhicules parcourant annuellement un grand nombre de kilomètres, principalement les camions tracteurs.

La filière est pour l'instant portée par la Chine qui détient 92% des stations-service mondiales de GNL. Les Etats-Unis et l'Europe mettent en oeuvre des incitations fortes pour développer un maillage complet d'infrastructures et présenter ainsi des perspectives de croissance élevées à court et moyen termes. Selon les scénarios, la filière pourrait dépasser les 40 millions de tonnes par an d'ici 2020, représentant entre 1 et 2% de la consommation mondiale de carburant dans le secteur du transport routier.

Dans le transport maritime, la filière est aujourd'hui principalement concentrée en Europe du Nord où le renforcement des normes sur les émissions de souffre force les armateurs à abandonner les motorisations classiques au fioul lourd et à arbitrer entre l'installation de filtres, le passage au gazole ou l'installation de motorisations GNL.

L'extension prévue de ces normes à l'ensemble des mers et océans d'ici 2020 sera un facteur clé pour le développement du GNL carburant et pourrait permettre à la filière maritime de dépasser les 160 millions de tonnes par an d'ici 2030, atteignant ainsi 40% de la demande mondiale en carburants marins.

Ainsi, alors que dans ces deux secteurs la course se lance avec le déblocage des derniers freins règlementaires, les constructeurs de véhicules, d'infrastructures et les exploitants se positionnent pour ne pas rester à la traine d'un marché aux perspectives de développement ambitieuses, pouvant représenter jusqu'à 8% de la demande mondiale de carburants en 2030.